Les Chemins de Traverses
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Compte-rendu de l'atelier virtuel du 18/03/2010

2 participants

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Compte-rendu de l'atelier virtuel du 18/03/2010 Empty Compte-rendu de l'atelier virtuel du 18/03/2010

Message  Gradlon Ven 19 Mar - 11:40

Pour réaliser cet atelier, nous avions besoin de quelques ingrédients listés ci-dessous :
– L'espace de conversation instantanée intégré au forum, plus communément nommé "chat" (en rapport aux miaulements, il me se semble)
– Au moins trois personnes pour dompter cet animal, en l'occurrence Maloriel, Kalys et… suspense… Moi : Gradlon !
– Des exercices d'écriture, comme au bon vieux temps (perso, je n'aimerais pas trop y revenir) du collège.
– Une page OpenOffice.org Writer (ou équivalent) ouverte.
– De la musique, de la bière (voire pour certaine… si, si… Evil or Very Mad du thé).
– De la camaraderie.

Une fois tout ceci mélangé, nous pûmes commencer à plancher sur le premier exercice proposé par Maloriel :

3 extraits de textes, trois styles bien différents. À nous de choisir chacun l'un des textes et de le poursuivre avec le style de l'un des deux autres. Autant dire que ça n'était pas simple.
Voici les trois textes retenus par Maloriel :
« Cette clinique cérébrale où, vivisectant dans une atmosphère étouffante, ce chirurgien spirituel devenait, dès que son attention se lassait, la proie de son imagination qui faisait poudroir, comme de délicieux miasmes, des apparitions somnambulesques et angéliques, était pour Des Esseintes une source d'infatigables conjectures; mais maintenant que sa névrose s'était exaspérée, il y avait des jours où il restait, les mains tremblantes, l'oreille au guet, se sentant, ainsi que le désolant Usher, envahi par une transe irraisonnée, par une frayeur sourde. »
Huysmans, À rebours (fin XIXe)

« Ça n'a pas traîné. Dans cette stabilité désespérante de chaleur, tout le contenu humain du navire s'est coagulé dans une massive ivrognerie. On se mouvait mollement entre les ponts, comme des poulpes au fond d'une baignoire d'eau fadasse. C'est depuis ce moment que nous vîmes à fleur de peau venir s'étaler l'angoissante nature des blancs, provoquée, libérée, bien débraillée enfin, leur vraie nature, tout comme la guerre. (…) C'est alors qu'on se déboutonne éperdument et que la saloperie triomphe et nous recouvre entiers. »
Céline, Voyage au bout de la nuit (entre deux guerres)

« Vous voici revenu, l'esprit toujours empli de cette agitation qui n'a fait que croître et s'obscurcir depuis que ce train s'est mis en marche à Paris, le corps fourmillant de ces pincements de fatigue se faisant de quart d'heure en quart d'heure plus aigus, intervenant de plus en plus violents dans le cours de vos pensées, dérangeant votre regard lorsque vous vous efforcez de l'appliquer à un objet ou un visage, vous aiguillant brusquement vers une de ces régions de vos souvenirs ou de vos projets que vous désirez justement éviter, toute bouillonnantes, toutes fermentantes, toutes bouleversées dans cette réorganisation de l'image de vous-mêmes et de votre vie qui est en train de s'accomplir (…) »
"ça continue comme ça en une seule phrase" nous précise Maloriel.
Michel Butor, La modification (après la 2nde guerre mondiale)

Maloriel choisit de poursuivre le texte de Huysmans en empruntant le style de Butor :
« Cette clinique cérébrale où, vivisectant dans une atmosphère étouffante, ce chirurgien spirituel devenait, dès que son attention se lassait, la proie de son imagination qui faisait poudroir, comme de délicieux miasmes, des apparitions somnambulesques et angéliques, était pour Des Esseintes une source d'infatigables conjectures; mais maintenant que sa névrose s'était exaspérée, il y avait des jours où il restait, les mains tremblantes, l'oreille au guet, se sentant, ainsi que le désolant Usher, envahi par une transe irraisonnée, par une frayeur sourde. » Vous êtes assis devant votre fenêtre, le front penché comme en grande méditation, tentant de rassembler les fragments épars de votre moi qui s'est dissolu quelque part entre deux pages de poésie, le jour baissant et la page de plus en plus obscure sous vos yeux fatigués ; mais vous n'avez pas le courage : l'encre noire et les signes bien précis et bien tracés vous absorbent tout entier dans l'univers froid et glauque du poète, univers qui vous rappelle vos propres jours de pluie dans la langueur de l'hiver, où vous tentiez, mélancolique, de mettre de l'ordre dans vos pensées nostalgiques, elliptiques, incertaines, vagues et brèves comme le rêve que vous avez fait cette nuit, allongé suant sur votre lit aux draps gris, ce rêve qui vous a laissé au réveil cette marque profonde et fiévreuse, qui a guidé toute la journée votre humeur mais la nuit n'est pas encore tombée que l'angoisse vous saisit à nouveau, c'est une ombre blafarde qui s'étend sur les murs trop bien connus de votre maison, ajournant le plaisir que vous auriez pu tirer de cette goutte d'alcool que vous versez dans votre verre importé d'Italie ; l'Italie, cette même Italie que vous avez arpenté en compagnie de votre maîtresse, avant que votre caractère l'emporte tout à fait sur l'ivresse des jeunes amoureux, et c'est peut-être tant mieux, vous êtes seul à nouveau, penché sur les lignes du poète qui parle dans votre solitude et pourtant aucun de vos souvenirs ne peut vous sauver de la nuit qui tombe à toute vitesse en éteignant vos meubles et votre corps d'une chape de glace qui pèse de plus en plus sur votre poitrine, et vous vous demandez dans le plus profond de votre inquiétude si vous n'avez pas manqué votre chance, si vous n'auriez pas du ce jour-là vous retourner pour lui sourire, mais vous secouez la tête, regardant autour de vous les tableaux dépérissant dans l'obscurité, revenant à Rome pour vous rappeler de l'éblouissante lumière baignant les peintures et les statuts de reflets bleus, verts, et rouges.

Kalys, elle reprend celui de Céline en utilisant le style de Huysmans
Spoiler:
:
« Ça n'a pas traîné. Dans cette stabilité désespérante de chaleur, tout le contenu humain du navire s'est coagulé dans une massive ivrognerie. On se mouvait mollement entre les ponts, comme des poulpes au fond d'une baignoire d'eau fadasse. C'est depuis ce moment que nous vîmes à fleur de peau venir s'étaler l'angoissante nature des blancs, provoquée, libérée, bien débraillée enfin, leur vraie nature, tout comme la guerre. (…) C'est alors qu'on se déboutonne éperdument et que la saloperie triomphe et nous recouvre entiers. » Dans cette nasse où s'exaspèrent les passions, dans les refuges obscurs où se replie la raison, on assiste enfin au spectacle de la civilisation. Parqués comme des bêtes, les hommes finissent par leur ressembler. Dans ce cloaque, d'où montent des miasmes ainsi que des spectres, ils se lèvent pour se battre à mains nus, et alors on dirait qu'anges et démons assistent à la scène. Ils sont là, je les vois, fuligineuses apparitions en périphérie du champ de vision, ils sont là et psalmodient.
Visions fiévreuses de la plèbe engourdie de violence, transe de la mort qui danse, les hommes tremblaient, saisis d'hallucinations. Ce n'étaient qu'effusions, de sang et de glaires qui jaillissaient tels des fontaines miraculeuses, dans le crépuscule mourant. En ces instants, le temps ralentissait, et l'oreille attentive, si tant est que les circonstances le lui eussent permis, entendait sonner le glas céleste. Ô, l'horreur magnifique, l'éphémère solitude! Entre mes mains ébahies, mon ennemi s'effondrait, et des gerbes scintillaient au soleil.

Enfin, Gradlon, donna une suite à la manière de Céline au texte de Butor :
« Vous voici revenu, l'esprit toujours empli de cette agitation qui n'a fait que croître et s'obscurcir depuis que ce train s'est mis en marche à Paris, le corps fourmillant de ces pincements de fatigue se faisant de quart d'heure en quart d'heure plus aigus, intervenant de plus en plus violents dans le cours de vos pensées, dérangeant votre regard lorsque vous vous efforcez de l'appliquer à un objet ou un visage, vous aiguillant brusquement vers une de ces régions de vos souvenirs ou de vos projets que vous désirez justement éviter, toute bouillonnantes, toutes fermentantes, toutes bouleversées dans cette réorganisation de l'image de vous-mêmes et de votre vie qui est en train de s'accomplir (…) » Je tâche de me concentrer sur les gamins qui gueulent dans la voiture, leurs mères submergées par le poids de leurs affaires, valises miteuses et responsabilités à peine assumée, afin de me dégager de la fange boueuse dans laquelle mon esprit souhaite me voir me baigner. C'est ainsi que j'accueille avec ironie toute la sueur moite des voyageurs pressés de quitter la capitale, autant de rats attirés par un morceau de fromage moisi, et que je me remets à leurs piaillements pour ne pas affronter mes démons.

Bon OK, c'est juste deux lignes, mais bon, il paraît que le temps à Nantes s'écoule différemment…

(Je ferais le compte-rendu du second exercice plus tard, mais là faut que j'y aille Wink


Dernière édition par Gradlon le Ven 19 Mar - 14:08, édité 1 fois
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Message  Kalys Ven 19 Mar - 11:53

Eh bien déjà merci Smile Bon courage!!!
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Message  Gradlon Ven 19 Mar - 14:23

La suite ! La suite !
Ok, mes braves, voici du pain, mangez-le.

Le second exercice fait écho, j'ai cru comprendre, à un exercice pratiqué IRL il y a peu. Le but était d'écrire une entrée de journal d'un personnage fictif.
Voici ce qui en résulta : (les noms des personnages sont mis en spoiler ; tâchez de deviner – et ce n'est pas bien dur – de qui s'agit-il avant de regarder la réponse).

Maloriel ouvre le bal :

Ce matin, aux premières lueurs de l'aube, j'ai tué Akrham-Kalam, le plus grand nécromancien des terres du sud. Ce dégénéré l'avait bien mérité. Sa pompe et son faste, sa prétention parfumée à la gloire faisait honte au courage brut de ceux de mon peuple, qui vont et qui viennent avec le vent et ne se soucient que de vivre en honorant les dieux. Je me suis glissé chez lui quand il ne s'y attendait pas, c'est-à-dire à l'heure où il se repose d'une longue nuit d'horribles sortilèges qu'il aime à expérimenter sur des femmes et des esclaves. Je l'ai tiré du lit par l'oreille et jeté sur le beau marbre blanc qui lui sert de carrelage. Il a hurlé d'une voix suraiguë qui m'a fait éclater de rire, juste avant d'invoquer l'une de ses créatures de l'autre monde. Le monstre, tentaculaire et visqueux, indescriptible tant sa laideur était une abomination ; s'est jeté sur moi pour me déchirer la poitrine. Au terme d'un combat tumultueux, ma fidèle épée l'a mis en pièces. C'est là que je me suis tourné, dégoulinant de sang, vers son maître qui tremblait dans ses draps. « Assez de ta magie perverse ! Aujourd'hui, tu disparais ! » Je n'ai pas eu grand chose d'autre à faire que de lui planter ma lame entre les côtes. Et voilà, c'était une journée ordinaire. J'ai risqué ma vie comme d'habitude, et pourtant les gens continuent de me regarder comme si j'étais une bête sans cervelle. Je suis le guerrier par excellence. Je suis force vitale et haine de la mort, que je côtoie pourtant tous les jours. Je suis l'objet de tous les mépris parce que je tue et que je ne sais pas lire. Pour tous, je suis un sauvage, et pourtant les grands me courtisent. Mais je ne vendrai jamais mon épée à ces poules fardées. Je suis le fils des terres nues, des espaces vides. Je suis libre. Je méprise la politique. Je ne me fie qu'à l'énergie dont les dieux m'ont investi. Et je continuerai à parcourir la terre, exterminant la vermine qui la ronge.

Spoiler:

Gradlon :

La date du jour. Putain, quel jour on est déjà ? Depuis ce nouveau calendrier impérial, je me perds tout le temps. Bon pas grave.

Pas la meilleure journée de mon existence, j'avoue. Elle avait plutôt bien commencée, les informations s'étaient trouvées être plus que fiables, j'ai réussi à tendre le piège, tout ça mais… tout ce que je récolte c'est une foutue statue ! Elle rapportera un petit pactole à l'Empire, mais de toute manière, je ne vois jamais la couleur de ces crédits.
Ah oui, et puis le traître m'a finalement trahi. Pas très correct cela. Je le ferais retrouver par l'un de ces chasseurs de prime, le vert peut-être, il m'amuse.
Ce qui me chiffonne, c'est plus la famille… Pour tout te dire, cher journal, je m'attendais un peu à autre chose. Une sorte de cérémonie guerrière se terminant par un câlin, un truc du genre. Qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me dise combien je lui ai manqué. Ingratitude de la jeunesse.
Pourtant, je vois bien qu'il a du potentiel le petit ! Tel père, tel fils ! Il a été entraîné, cela se voit. Je ne vois pas bien par qui, mon vieil « ami » ayant décidé de disparaître il y a quelques années déjà. Tiens, ça me revient : il accompagnait justement mon fils ce jour-là ; j'ignorais alors que c'était lui. Bref, ce petit idiot a préféré renier sa famille et plonger dans le vide plutôt que de m'accompagner. Pourtant, je ne lui demandais pas grand chose, un gueuleton entre père et fils, qu'il me raconte un peu sa vie, ses amours… ce genre de choses.
Certes, je ne suis pas sûr que lui avoir coupé la main soit la meilleure manière de se faire bien entendre de sa progéniture. Mais on est ce qu'on est, non ? On a une réputation à tenir quand même.

En parlant de réputation, ce matin, mon respirateur a eu quelques dommages ; une conduite de gaz Tibana a « malencontreusement » explosé juste quand je passais. Conséquence : j'ai parlé pendant plus d'une heure avec une voix de pucelle, et ça ne le fait pas trop lorsqu'on doit donner des consignes aux soldats avant un assaut.
Heureusement que ça a pu être réparé avant la venue de mon fiston ! Enfin, bref, j'ai fait le coup du « Excuses acceptées » et l'Ugnaught technicien a bien senti, je pense, le poids de mon courroux sur sa trachée.

Bon, cher journal, tu vas pouvoir couper tes circuits, j'ai encore la lentille de mon sabre à nettoyer et voir ce que le chef cuistot m'a préparé.

Spoiler:

Enfin, Kalys termina avec ce texte :

Et un nouveau jour se lève sur S... un ! C'est pas du luxe. La plupart des gens croient que c'est normal, mais pas tellement, en fait. Disons que ça demande plus de travail que ça n'en a l'air. Enfin... J'y suis pas pour grand-chose, même si j'aimerais. Le monde a l'air rempli de gens normaux. Et bon gré mal gré, j'en fais partie. Allez... On y va.
Le lycée. Un champ de bataille, quoi qu'on en dise. Mes combats, c'est ici que je les mène. C'est pas très glorieux, hein. Welcome to my life. A peine arrivé, je cherche mes amis des yeux. Dans mon champ de vision, il y a plein d'ennemis potentiels. J'y suis pour rien. Loser. On dirait que ça clignote au néon au-dessus de ma tête. Une chance, super-poufiasse n'est pas dans les parages. Le pire, c'est que je le pense même pas. Cette fille me pourrit la vie... mais c'est ma faute. Je monte le long, trop long escalier qui mène au bâtiment principal. Elles sont là. Mes meilleures amies. Oh ça va, je sais que c'est niais. C'est quand même vrai. Quand elles sont dans les parages, tout devient plus simple... et plus compliqué. Les conversations futiles masquent le désarroi. La peur, chaque jour. Et tout ce qu'on ne dit pas. Genre, je t'aime. Faudra qu'on se le dise vraiment, un jour. On se cache derrière la pudeur, mais peut-être que c'est parce qu'on a déjà trop vécu. Les mots sont inutiles.
Elle me sourit, et j'ai les entrailles en marmelade. Comment je pourrais avoir une fille comme elle ? Pendant qu'elle sauve le monde, je fais semblant que j'ai même pas mal. Y'a les héros et y'a les gens normaux. Y'a mes amis et puis y'a moi. Faut bien que je m'y fasse. Personne m'a choisi. Pour rien. Un jour, moi aussi j'ai sauvé le monde. Enfin, presque. J'ai sauvé le lycée. On se demande bien pourquoi j'ai fait une chose pareille, d'ailleurs. Mais y'a aussi de bonnes choses. Qui valent la peine d'être vécues. Son regard qui brille. Les moments de soulagement. Quand elles ont l'air heureuses, juste parce que je suis vivant. J'ai fini de m'énerver là-dessus. C'est vrai que je devrais plus l'être (vivant, je veux dire).
Eh ! Le jour où j'ai sauvé le monde (enfin, le lycée), j'ai couché avec une fille. Et pas n'importe laquelle. Une vraie bombe. Tout le monde voudrait l'avoir. … Pourquoi je suis systématiquement attiré par des filles plus fortes que moi ? Ce qu'il me faudrait, c'est une pom-pom girl. Ouais. Je vais remiser mes fantasmes une bonne fois pour toute. Je vais être un gars parfaitement normal, et m'en contenter.

Spoiler:

Et voilà, ce fut tout. Merci de votre attention, bonjour au-revoir, il n'y a plus rien à voir, allez circulez !
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