Compte-rendu de l'atelier du 25 mars
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Compte-rendu de l'atelier du 25 mars
Soirée douillette en petit comité, on a rangé les bouteilles et dégainé la cafetière pour des exercices un brin surréalistes. Au programme : prise de tête lexicale et descriptions fantastiques.
J'étais d'humeur mystique. Le résultat s'en ressent
Exercice 1 - LSD
Sa curiosité inassouvie le hantait à longueur de journée comme un chant de sirène.
Son intérêt pour la chose insatiable le possédait chaque minute comme un hymne de créature chimérique.
Son attrait pour le sexe l'obnubilait tout le temps comme un chœur de rêve.
Au milieu de l'étendue dégagée au centre du labyrinthe se trouvait la chèvre.
Au centre du champ clairsemé au point focal du dédale se rencontrait la bête cornue.
A équidistance des limites du terrain vague où convergent les chemins hasardeux se présentait le Diable.
Il la dévisagea une fraction de seconde, puis replongea à l'abri de ses cartes.
Il lui écorcha le visage le temps d'un battement de paupière, puis sauta dans l'eau protégé par ses jokers.
Il lui balafra la gueule en un clin d'œil, puis s'immergea soutenu par ses mauvais génies.
Le claquement de nos mains me ramena à la réalité.
Le bruit sec de nos extrémités me renvoya à la dimension pseudo objective occupée par mes concitoyens.
Le craquement vif de nos derniers recours me projeta dans l'espace fluctuant habités par mes étranges voisins.
Exercice 2 - Sonorités
Choisissez un mot de la liste dressée par le maître d'atelier ( ) et écrivez un texte qui en rappelle les sonorités.
Calice
Au jour du solstice, le soleil réchauffait ma pelisse constellée de rosée. Il a levé le calice, et l'or qui le recouvrait s'est reflété, un bref instant, dans son iris. C'était le moment où le jour s'immisce au cœur de la nuit, où celle-ci abdiquait, sachant déjà que le printemps arrivait. L'horizon béait. De cet orifice suintait de la lumière, des rayons pâles, comme revenus des enfers. Ils glissaient sur les nuages, teintant de miel la nuit opaque comme de la réglisse. Le jour nous revenait. L'hiver avait signé son armistice.
Exercice 3 - Description inversée
Prenez une ville, un édifice, un endroit quel qu'il soit du moment qu'il est urbanisé, et décrivez-le à l'aide d'un vocabulaire végétal.
Au-delà des lourdes portes, passé le seuil comme on passe des champs à la forêt, se dressaient les piliers, massifs comme les troncs des chênes, leurs ramures écartelées contre la voûte. Au pied des vitraux s'éparpillait la lumière, brassée de feuilles mortes étendues sur la pierre. Il fallait s'avancer, égrener les stations baignées dans la morne lumière qui bourgeonnait des tiges pétrifiées des cierges. Il fallait suivre les volutes de fumée grise au parfum fané, le long d'un chemin de croix semé d'épines, sous des lustres imposants dont les multiples corolles crevaient l'espace, prêtes à vous dévorer. Rampes, balustres et ornements s'enchevêtraient, tissaient un piège de lianes endormies. Au bout, on atteignait une clairière, havre morne que la mort dominait, parsemé d'ostensoirs et de calices posés là comme des champignons. On s'arrêtait, et on contemplait l'homme dont la sève coulait.
J'étais d'humeur mystique. Le résultat s'en ressent
Exercice 1 - LSD
Sa curiosité inassouvie le hantait à longueur de journée comme un chant de sirène.
Son intérêt pour la chose insatiable le possédait chaque minute comme un hymne de créature chimérique.
Son attrait pour le sexe l'obnubilait tout le temps comme un chœur de rêve.
Au milieu de l'étendue dégagée au centre du labyrinthe se trouvait la chèvre.
Au centre du champ clairsemé au point focal du dédale se rencontrait la bête cornue.
A équidistance des limites du terrain vague où convergent les chemins hasardeux se présentait le Diable.
Il la dévisagea une fraction de seconde, puis replongea à l'abri de ses cartes.
Il lui écorcha le visage le temps d'un battement de paupière, puis sauta dans l'eau protégé par ses jokers.
Il lui balafra la gueule en un clin d'œil, puis s'immergea soutenu par ses mauvais génies.
Le claquement de nos mains me ramena à la réalité.
Le bruit sec de nos extrémités me renvoya à la dimension pseudo objective occupée par mes concitoyens.
Le craquement vif de nos derniers recours me projeta dans l'espace fluctuant habités par mes étranges voisins.
Exercice 2 - Sonorités
Choisissez un mot de la liste dressée par le maître d'atelier ( ) et écrivez un texte qui en rappelle les sonorités.
Calice
Au jour du solstice, le soleil réchauffait ma pelisse constellée de rosée. Il a levé le calice, et l'or qui le recouvrait s'est reflété, un bref instant, dans son iris. C'était le moment où le jour s'immisce au cœur de la nuit, où celle-ci abdiquait, sachant déjà que le printemps arrivait. L'horizon béait. De cet orifice suintait de la lumière, des rayons pâles, comme revenus des enfers. Ils glissaient sur les nuages, teintant de miel la nuit opaque comme de la réglisse. Le jour nous revenait. L'hiver avait signé son armistice.
Exercice 3 - Description inversée
Prenez une ville, un édifice, un endroit quel qu'il soit du moment qu'il est urbanisé, et décrivez-le à l'aide d'un vocabulaire végétal.
Au-delà des lourdes portes, passé le seuil comme on passe des champs à la forêt, se dressaient les piliers, massifs comme les troncs des chênes, leurs ramures écartelées contre la voûte. Au pied des vitraux s'éparpillait la lumière, brassée de feuilles mortes étendues sur la pierre. Il fallait s'avancer, égrener les stations baignées dans la morne lumière qui bourgeonnait des tiges pétrifiées des cierges. Il fallait suivre les volutes de fumée grise au parfum fané, le long d'un chemin de croix semé d'épines, sous des lustres imposants dont les multiples corolles crevaient l'espace, prêtes à vous dévorer. Rampes, balustres et ornements s'enchevêtraient, tissaient un piège de lianes endormies. Au bout, on atteignait une clairière, havre morne que la mort dominait, parsemé d'ostensoirs et de calices posés là comme des champignons. On s'arrêtait, et on contemplait l'homme dont la sève coulait.
Re: Compte-rendu de l'atelier du 25 mars
Exercice 1 - LSD
1)
-Son sentiment indélicat insatisfait le tourmentait tout le jour à la manière d'une mélodie de harpies.
-Sa sensation impolie frustrée le secouait durant la totalité des heures éclairées à la manière d'une musique de monstres.
2)
-Bien en vue dans la clairière au coeur du territoire du minotaure se tenait une créature de Satan.
-Placé en évidence dans l'herbe au plus profond du domaine de ma bête cornue se tenait une sorcière.
3)
-Il prit en note son expression faciale puis sombra de nouveau à couvert derrière ses bouts de carton.
-Il remarqua sa grimace à toute allure et s'immergea encore une fois derrière son bunker de fragments de matière recyclable.
4)
-Nos gifles sonores me firent revenir au monde sensible.
-Notre échange de coups assourdissants me renvoya dans la caverne des illusions.
Exercice 2 - Allitérations
Malice.
Elle se glisse dans les songes les plus naïfs, initiant le règne de la perversité et du vice. Elle choisit une victime pour assouvir ses désirs, et se fait un délice d'inventer son supplice. En impératrice, elle suscite d'étranges idées de sévices, et s'immisce dans l'innocence du plus simple désir. Mais elle est douce, fascinante, et son charme attire dans l'abysse. Elle tisse avec la haine une tapisserie de fantasmes.
Exercice 3 - La ville végétale
La place inégalement pavée ondulait sous le soleil comme une prairie. Le manège tournait comme une grosse fleur bariolée prise de tournis. Les cafés bruissaient de pépiements bavards. Sur la cathédrale qui surplombait la place poussaient des gargouilles moussues surveillant la foule qui colonisait peu à peu l'espace libre. Les étals ventrus comme des champignons foisonnaient de fruits et légumes. Les sourires germaient sur les visages mal réveillés, les conversations fleurissaient avec entrain. Les rues laissaient échapper des grappes de gens sur la place qui se peuplait à grande vitesse. A la lisière de cette clairière urbaine, les maisons paraissaient somnoler. Dans la lumière matinale, les façades avaient la couleur du pollen, et les toits nombreux de la ville formaient une sombre canopée peuplée de pigeons. La ville entière s'éveillait, bruissait, grouillait et proliférait dans la chaleur de ce matin d'été.
1)
-Son sentiment indélicat insatisfait le tourmentait tout le jour à la manière d'une mélodie de harpies.
-Sa sensation impolie frustrée le secouait durant la totalité des heures éclairées à la manière d'une musique de monstres.
2)
-Bien en vue dans la clairière au coeur du territoire du minotaure se tenait une créature de Satan.
-Placé en évidence dans l'herbe au plus profond du domaine de ma bête cornue se tenait une sorcière.
3)
-Il prit en note son expression faciale puis sombra de nouveau à couvert derrière ses bouts de carton.
-Il remarqua sa grimace à toute allure et s'immergea encore une fois derrière son bunker de fragments de matière recyclable.
4)
-Nos gifles sonores me firent revenir au monde sensible.
-Notre échange de coups assourdissants me renvoya dans la caverne des illusions.
Exercice 2 - Allitérations
Malice.
Elle se glisse dans les songes les plus naïfs, initiant le règne de la perversité et du vice. Elle choisit une victime pour assouvir ses désirs, et se fait un délice d'inventer son supplice. En impératrice, elle suscite d'étranges idées de sévices, et s'immisce dans l'innocence du plus simple désir. Mais elle est douce, fascinante, et son charme attire dans l'abysse. Elle tisse avec la haine une tapisserie de fantasmes.
Exercice 3 - La ville végétale
La place inégalement pavée ondulait sous le soleil comme une prairie. Le manège tournait comme une grosse fleur bariolée prise de tournis. Les cafés bruissaient de pépiements bavards. Sur la cathédrale qui surplombait la place poussaient des gargouilles moussues surveillant la foule qui colonisait peu à peu l'espace libre. Les étals ventrus comme des champignons foisonnaient de fruits et légumes. Les sourires germaient sur les visages mal réveillés, les conversations fleurissaient avec entrain. Les rues laissaient échapper des grappes de gens sur la place qui se peuplait à grande vitesse. A la lisière de cette clairière urbaine, les maisons paraissaient somnoler. Dans la lumière matinale, les façades avaient la couleur du pollen, et les toits nombreux de la ville formaient une sombre canopée peuplée de pigeons. La ville entière s'éveillait, bruissait, grouillait et proliférait dans la chaleur de ce matin d'été.
Re: Compte-rendu de l'atelier du 25 mars
Kalys a écrit:Soirée douillette en petit comité, on a rangé les bouteilles et dégainé la cafetière pour des exercices un brin surréalistes. Au programme : prise de tête lexicale et descriptions fantastiques.
Ah ben bravo, suffit que je soit pas la une fois et tout le monde devient sérieux. Vous inquiétez pas, je reviens vite !
En tout cas chouettes exercices. Moi aussi j'en veux !
En attendant j'ai écris comme un ouf de mon côté, et j'en suis à commencer la relecture de mes prod' personnelles. Soit 75 pages. Un beau bébé, comme je dis. Dés que j'ai bouclé ça, j'attaque les textes pour le recueil du Labyrinthe, promis !
paradoks- Fée du Vin
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Date d'inscription : 02/11/2008
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