Les Chemins de Traverses
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Compte-rendu de l'atelier virtuel du 04/03/2010

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Compte-rendu de l'atelier virtuel du 04/03/2010 Empty Compte-rendu de l'atelier virtuel du 04/03/2010

Message  Gradlon Ven 5 Mar - 14:43

Étaient présents sur le chat Maloriel, Kalys et moi-même, puis Dje qui arrivant trop tard à la séance n'a malheureusement pu participer à l'exercice.

Un seul exercice cette fois. Le principe était de choisir un certain nombre de mots et écrire un texte en développant leur champ lexical (en relisant les archives du chat, je trouve ça : "chant lexical de ces mots" ; même si c'est écrit avec la fatigue, j'aime bien l'image !).


Gradlon (moi, donc) a écrit cela :

Le grand vaisseau du capitaine Armand d'Armor était depuis deux semaines amarré au port de Callisto, pour quelques réparations sur le pan tribord de la coque que les embruns stellaires avaient malmené lors de sa dernière traversée. Les travaux avançant rapidement, les vivres et le matériel nécessaire à un nouveau voyage étaient acheminés dans les larges cales du navire, sous l'œil attentif du bosco La Griffe, dont le surnom était un écho de son passé de gabier et d'une légende courant sur son compte racontant comment il avait tenu plus de douze heures accroché par sa seule main droite au bastingage pendant une tempête solaire. Armand, au nom prédestiné, envisageait de partir à la prochaine marrée, profitant que le temps lui soit propice et que les anneaux de la Géante soient encore stables. Quand tomberait l'hiver sur la mer de Zeus, aucun vaisseau ne pourra plus ni entrer, ni sortir de la région, sans en subir les pires conséquences.
Pour l'heure, il se rendait chez le Cordonnier, artisan principal de la lune, avec son mousse qu'il estimait suffisamment amariné pour prendre son quart comme tous les autre marins. Il avait besoin de renouveler quelques appareils de communication, ainsi que de s'équiper d'une de ces voiles récentes, bien plus résistantes à la radioactivité solaire que les siennes. Leur prochain voyage les fera dangereusement s'approcher de l'étoile ; il y avait là quelques commerce à faire avec les prospecteurs d'énergie, et il comptait bien ne pas laisser passer sa chance. Il allait également lui falloir emmariner de nouveaux matelots, certains ont payé le prix fort lors d'un accrochage avec un navire de forbans. Le commerce maritime, surtout sur les flots silencieux de la Voie Lactée, avait ses dangers et ses risques, mais il était source de richesse pour les gentilshommes de fortune tel que lui.

Le mot à décliner était "mer".

Kalys, elle, nous attendri de la plus belle chose qui soit au monde :

 Elle est debout nue dans cette grande salle blanche où pleut la lumière, depuis le rectangle grillagé d'un néon, et elle promène son ventre épanoui comme un soleil radieux, étalant son bonheur de toutes ses dents qui reflètent le jour à son zénith. Il y là-dedans une créature, un monde peut-être, un enfant. Elle se pavane comme une déesse, fière de son œuvre, de ce petit bout façonné de ses entrailles, de son sang, et bientôt, très bientôt, de son âme.
C'est un grand bien dit-elle, c'est le printemps, l'aurore!
Il fait si clair dans cette chambre, les murs semblent flamber, parés de reflets roux où les ombres se noient. Il fait si beau aujourd'hui. Elle rayonne elle-même, entière, nue et entière comme une journée d'été. Elle ressemble à ces sculptures, promesses de fertilité, ode et prière à la vie. Elle qui se sentait inachevée, s'est expulsée d'elle-même. Il y a désormais cet autre, ce double qui est là, fruit de l'union de deux êtres. Quoi de plus beau, dit-elle.
Quoi, en effet? L'éclairage fade ne parvient pas à atténuer la joie qui sourd de tous ses pores. Et de ses dents, n'oublions pas ses dents qui clignotent tandis qu'elle arpente la pièce. Dans quelques mois, elle parachèvera son grand œuvre. Elle sera l'origine et la conséquence, elle sera complète. Elle aura créé. Elle aura reproduit : son code génétique, son existence. Hé hé. Les yeux brillants, elle regarde le moniteur qui scintille comme une boule de noël. Et moi je m'amuse et me régale en pensant à ce que je lui réserve, puisqu'après tout c'est moi l'écrivain... c'est moi qui décide!

Ses mots étaient lumière et création.

Maloriel, enfin, réhabilite le romantisme dans la littérature contemporaine :

La solitude buvait la plaine. L'étendue limpide n'était plus qu'un torrent froid charriant des étoiles mortes. L'hiver se tenait au-devant, absolu, pétrifiant toute forme de vie dans un vaste champ de glace. Les espoirs pétrifiés brillaient encore au-dessus des steppes nues ; alors que la nuit bue dans les ténèbres hivernait dans les glaces, et que les solitaires lueurs mouraient dans les cieux obscurcis de nuages de chagrins. Même l'obscurité se vidait dans ces néants étoilés qui servaient de décor à l'absolution du désespoir. Désespoir cru qui rugissait en l'homme tel l'impression d'un désastre, d'un hiver sans pareil planant sur les terres gelées, immobilisant les aurores boréales, crucifiant les vacillements incertains des ombres vertes cherchant à gagner la lumière abyssale du cosmos.
Les furies dans l'obscurité gèlent ma chair et ma volonté, c'est le néant qui me domine, les solitaires affres de l'angoisse quand se couche le soleil, noyé dans ses impressionnants soubresauts de fureur : un éclat de pourpre dans le ciel, absorbé par la nuit profonde, un dernier éclat étoilé d'une ombre vermeil. La poigne glaciale de la saison me rappelle à ma propre mortalité : les monts glacés m'ont donné l'absolution le temps d'une aurore ; je marcherai pour atténuer l'éclat trop bref des monts impatients, nourris d'horizons peuplés d'astres et de sensations infinies.

Les mots qu'elle a choisis furent : Solitude, hiver, briller, étoile, impressionner, boire, absolu

Et merci à Dje d'être venu faire un brin de causette (avec les Thénardiers) !
Gradlon
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Message  dje Mer 10 Mar - 16:05

j'ai beau réfléchir, et n'ayant vu que des adaptations de l'oeuvre d'hugo (et il y a de celà quelques années dejà) : pourquoi thénadiers ? silent
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Message  Gradlon Mer 10 Mar - 16:18

Pff… un jeu de mot à deux balles. Relis donc ma phrase Wink
Gradlon
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Message  dje Jeu 11 Mar - 16:02

oh, moi qui voyait dans la référence quelque chose de poussé je me suis qu'il fallait capillotracter Laughing bien vu !!! (je ne rencherirai pas sur les 4 balles restantes et les possibilités de roulettes russes Rolling Eyes )
dje
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