Petite sélection estivale

Parce qu'en été, il faut lire des choses drôles, des romans à suspense ou des histoires horrifiques, sinon, ça ne serait pas vraiment l'été (et non, mon raisonnement ne tourne pas en rond), je vous recommande plus que chaudement mes derniers coups de cœur.



Si vous n'avez pas aimé, ou n'êtes pas tentés, par le premier tome chroniqué un peu plus bas dans cette section, passez votre chemin. Pour les autres, il vous faut absolument ce livre. C'est toujours aussi drôle, et bien que pas très fin de prime abord, vous vous apercevrez vite qu'encore une fois, sous couvert d'humour, Catherine Dufour aborde des thématiques variées et profondes, le deuil par exemple. C'est également, à mon avis, un très bel hommage aux romans dits de fantasy ou merveilleux, à travers une parodie du Seigneur des Anneaux qui ne cache pas son admiration. On y parle de la force des histoires, de la quête, du dépassement de soi... Toujours dans cet univers intrigant et onirique qui mêle sans timidité conte de fée et science-fiction.



Je viens de le finir, dévoré en une après-midi! En 2061, les grands magnats de l'audiovisuel ne savent plus quoi inventer. Leur nouveau truc? Faire revivre en direct des événements qui ont marqué l'histoire, par le biais d'une machine à remonter le temps. Les reporters filment, en live et en cachette, la mort de Kennedy, la cavale de Jesse James, ou, nouvelle idée géniale, le débarquement du 6 juin 44. Sauf que cette idée-là, ils auraient vraiment pu s'en passer. Car il en faut de vraiment très, très peu, pour risquer de modifier l'Histoire...
Comme à son habitude, Christophe Lambert nous fait bénéficier d'un style extrêmement dynamique et incroyablement efficace. Je ne sais pas comment il fait, car, comme on dit, son écriture ne casse pas trois pattes à un canard... Mais c'est un excellent, que dis-je, un merveilleux, un fantastique conteur, et franchement, je ne vois pas ce qu'on peut lui demander de plus. On n'est pas là pour lire de la poésie, que diable! Et en plus, ses histoires sont très intelligentes, et fort bien documentées. Absolument indispensable.



Dans le même style, mais pas le même genre que le précédent, le bouquin de Franck Thilliez se dévore. En fait, on peine à ne pas survoler les lignes le plus vite possible, une fois l'intrigue lancée. C'est très difficile d'en résumer l'histoire, car elle mêle avec brio polar et science-fiction, avec un petit côté "horreur" très bien tourné. Pour faire vite et bien, disons qu'un meurtre franchement immonde est commis, et qu'il y a donc une enquête, menée par un ptit nouveau de la Brigade Criminelle qui a bien du mal à faire ses preuves. Et en parallèle, il y a Stéphane, plasticien, qui conçoit prothèses, monstres et maquillages pour des films d'horreur. Accessoirement, Stéphane fait des rêves vraiment bizarres.
A la base, j'ai pensé que la pente était glissante, car Thilliez exploite notre, et donc son, attirance pour le morbide. Il faut être prudent avec cette thématique, sinon on risque de se faire plus voyeur et racoleur que philosophe. Mais l'auteur s'en sort très bien, parce qu'il ne porte finalement pas de jugement, du moins pas écrit noir sur blanc, et qu'il a ficelé une intrigue tellement haletante qu'on en a presque les dents qui grincent. Il vous le faut, je vous le dis!

Personnellement, j'ai très moyennement aimé Quand les Dieux Buvaient de C. Dufour. J'ai trouvé ça ennuyeux et moyennement bien écrit. Je n'ai lu que la première histoire, peut-être la suite est-elle mieux ; je la lirais plus tard. Dans le genre Heroïc Fantasy complétement barrée, je préfère largement les Annales du Disque Monde.

Je viens de terminer cela :


Ne pas se fier à sa couverture ultra moche, le livre est bien . C'est le dernier tome du cycle de Terremer, écrit par Ursula K. Le Guin. Comme dans les autres romans de Terremer, l'histoire paraît simple au premier abord et on a même parfois l'impression qu'il ne se passe rien (comme dans Tehanu). Toutefois, la poésie qui se dégage de son écriture et de ces personnages, la réflexion sur le pouvoir, la mort et la vie éternelle (thèmes classiques certes, mais là j'aime bien :p) font de ce roman, comme des précédents, l'un de mes préférés en fantasy.

C'est tout pour l'instant, n'ayant pas lu d'autres romans depuis un moment. Je suis en train de m'attaquer aux nouvelles de Lovecraft que, chose étranges, je n'avais jamais lues.

Christophe Lambert, perso, j'étais resté là dessus :