En ce moment

Qu'écrivez-vous en ce moment, et que n'écrivez-vous pas ?
Racontez-nous votre vie d'écrivain en vacances, au chômage, débordé, assidu, paresseux...

Et plus précisément, butez-vous sur une difficulté actuellement dans l'un de vos écrits ?

J'essaie d'écrire tous les jours mais c'est très récent. Comme tu le sais si bien, on se laisse parfois tellement entraîner par le quotidien que l'on en oublie de le vivre, et du coup on a l'impression d'être vide. Empty. Je m'y suis remise récemment mais de façon très spontanée, instinctive, comme il y a quelques années. C'est donc très chaotique, parce que j'écris par à coups des visions décousues, et aussi des chroniques de livres ou des choses plus formelles qui sont un bon exercice. Mais j'essaie aussi de suivre la chronologie de mon roman. Pas forcément tous les jours et surtout peu de lignes à chaque fois, mais je le construit peu à peu, dans l'ordre. C'est difficile et c'est passionnant à la fois. Ma principale difficulté? En passer par des paragraphes de descriptions ou de réflexions qui amènent subtilement au nœud de l'histoire. Et découvrir peu à peu la personnalité de mes héros.

J'ai déjà pris une résolution, qui est de ne lire qu'un seul lvire à la fois, mais par contre je ne peux pas m'obliger à n'écrire qu'un seul truc à la fois. En ce moment comme souvent, j'écris beaucoup de trucs. Nightrain railway, a prelude to ...the muzzikkal Boxx..., une histyoire d'anges terroristes, the land of rape, je continue à bosser sur mon recueil de poèmes... Et tout jours dans le plus grand désordre.

Mais j'ai réalisé quelque chose il y a peu de temps. Pour moi écrire, c'est d'abord fantasmer. Je veux dire,c 'est quelque chose d'extrêmement sexuel, même inconsciemment. Je passe 80% de mon temps à fantasmer, et après je peux me mettre à écrire. En ce moment le stress des resultats des exams retombe, alors je rêve, je rêve, je ne fais que ça, je pense à mes persos jusqu'à l'obsession, lorsque ce cap sera passé, je me remettrai à écrire.

J'ai déjà pris une résolution, qui est de ne lire qu'un seul lvire à la fois, mais par contre je ne peux pas m'obliger à n'écrire qu'un seul truc à la fois.

Pareil, j'ai besoin de différents supports car ce que j'ai à exprimer est variable, je peux pas passer mon temps le nez dans la nouvelle d'horreur que j'écris en ce moment, car je suis pas apte à l'écrire à tout moment, vu que cela exige une plongée dans quelque chose de noir, cruel, angoissant. Par contre je lis toujours plusieurs livres à la fois, j'aime bien jongler un peu mais parfois certains livres sont délaissés quand il y en a un qui me passionne vraiment...

En ce moment j'écris peu, mais assez régulièrement. Je laisse les choses se faire, je ne me mets pas trop la pression. En plus je mets beaucoup d'espoir dans un projet que Kalys et moi vous présenterons bientôt... Alors je m'occupe de ça parce que je pense que ça pourra être très productif

J'admire et j'envie votre imagination! Je trouve déjà difficile de développer, de façon cohérente et poétique, une idée, alors quant à en écrire d'autres..!
Plusieurs idées décousues me traînent parfois dans la tête et j'en ai rédigées quelques unes, ce qui a donné de courts textes, ponctuels, que je pense exploiter plus tard, comme Maternité que j'ai posté ici, ou un paragraphe qui focalise sur une mère dont la fille a fugué, que je vous soumettrai quand il sera plus achevé. Mais certaines idées demandent de la réflexion, d'autres encore sont en gestation. Pour celles-là, j'attends, afin de voir si elles vont résister ou s'effondrer d'elles-mêmes. Si c'est le cas, je les note ou m'en rappelle, mais en ce moment je me concentre sur mon roman et uniquement lui. Je ne dois plus perdre du temps, car je souhaite vraiment le mener à bien ; je ne peux pas me disperser dans d'autres projets car je connais d'avance le résultat : rien ne sera terminé.

En ce moment je débats avec moi-même d'un nouveau problème : y'a-t-il trop de dialogues dans mon roman? Pensez-vous que ce soit possible? J'ai tendance à penser que c'est par les dialogues que la personnalité de chacun de mes protagonistes se dévoile le mieux, mais j'espère ne pas sombrer dans la facilité : après tout, les dialogues c'est pratique pour remplir des pages
Que pensez-vous être la juste mesure? Que préférez-vous lire, ou écrire?

Je sais pas, du moment que les dialogues ne sont pas gratuits mais font progresser l'intrigue, délivrent des informations sur l'histoire et les personnages, je ne pense pas qu'il puisse y en avoir trop... D'ailleurs il y a bien un genre uniquement fait de dialogues, ça s'appelle le théâtre Et je ne suis pas sure que ses auteurs aient toujours trouvé que le dialogue remplissait facilement leurs pages Je sais pas, en plus un dialogue ça me semble difficile à écrire car il faut reconstituer une situation orale, et quand on est habité à l'écrit, c'est pas toujours évident.

Lire, c'est bien plus facile qu'écrire alors mon côté flemmard l'affectionne Pour ma part, lire est très important pour l'écriture car je me construis par rapport aux textes existants. En plus connaître ces textes évite souvent des naïvetés et des clichés.
Ecrire, bon bah l'imagination fonctionne sans base directe, c'est difficile, demande de la concentration, une certaine harmonie d'esprit. Pouvoir se focaliser sur une idée, une action...
En ce moment j'écris une nouvelle d'horreur qui ne me pose pas trop de problèmes, je construis le scénario presque au fur et à mesure même si j'avais des idées directrices et que la résolution de l'histoire, je l'avais déjà en tête. D'ailleurs, j'ai l'impression que cette résolution de l'histoire est souvent problématique pour moi. Je suis en train d'écrire une autre nouvelle fantastique, et parce qu'elle est fantastique, j'ai du mal à la cerner : qu'est-ce qui est vrai, ne l'est pas, comment rendre l'histoire cohérente tout en la laissant ouverte à l'interprétation ?
Par contre, le roman que j'écris est une suite d'aventures au milieu d'une trame générale : je peux assez facilement rajouter des épisodes sans menacer la cohérence du tout, même si je trace un parcours sous jacent, évidemment le texte a une architecture souterraine, mais cette forme est plus libre, elle se prête à des développements, des détours, des retours en arrière... Je trouve ça beaucoup plus facile à écrire qu'une nouvelle, courte, qui se doit d'être percutante, efficace.

En cela je suis tout à fait d'accord! Bien que soumis à une structure sous-jacente, mon roman est ouvert à de nombreuses péripéties, et je le construis en grande partie sur l'impulsion du moment!