Abandon de textes

Abandonnez-vous souvent un texte ? êtes-vous du genre à avoir plein de projets à différents stades de réalisation, ou bien à vous concentrer sur une oeuvre ? Comment gérez-vous cette tension entre plusieurs textes, ou ce rapport unique à un texte ? En fait, donnez-vous tout à un texte ou vous adonnez-vous à divers textes, au risque de vous disperser ?
Pour ma part, j'ai un petit cimetière de textes inachevés, ainsi qu'un nombre assez considérable de textes en souffrance, attendant une suite. J'ai toujours plein de débuts. J'adore les débuts. Parfois je me dis que je devrais me concentrer et faire une sélection de ceux qui, finalement, valent vraiment la peine. Souvent j'allume mon ordinateur, j'ouvre mes documents, et je me demande quel texte je vais travailler. ça vous arrive ?
En gros, j'ai : un roman à corriger (je le fais plus ou moins régulièrement), une novella à corriger (en plan pour l'instant), une nouvelle à continuer pour Le Labyrinthe de Manu, des parodies que j'aimerais bien continuer, un roman tout juste commencé, une nouvelle à reprendre (sur le thème de la révolution), et d'autres choses en plan pour le moment (nouvelles essentiellement).
J'ajouterai même à ce questionnement : est-on même lecteur qu'écrivain ? Car pour ma part, j'ai plusieurs livres qui m'attendent... Même si certains sont des livres critiques ou des romans pour les cours, j'ai toujours au moins 5 livres ouverts. c'est vrai que souvent, je m'en garde un "détente" pour le coucher et le lever... Et vous ?

Comme j'ai une organisation assez chaotique (c'est pour éviter de dire que je n'ai aucune organisation – oups ! je l'ai dit…), je ne suis jamais sur un seul texte à la fois.
En réalité, je ne termine quasiment jamais un texte, par manque de motivation, manque d'idée et bien sûr, parce que je découvre quelques jours/semaines/mois plus tard qu'ils sont mauvais.
J'ai donc tout un tas de nouvelles en cours, voire de poèmes et d'entames de roman, dont la plupart ne connaîtront jamais le plaisir de posséder une fin.
Le problème est que j'ai beaucoup d'idées ; donc quand l'une me tombe dessus, je la considère un temps plus originale que les précédentes et elle prend le pas sur les autres… jusqu'à ce qu'une autre arrive etc.

Et je suis aussi mauvais lecteur que mauvais écrivain : je fais des pauses de 6 mois, je lis plusieurs livres à la fois, et je n'en termine pas certains (même si je les trouve super !). De toute manière, en ce moment, je lis peu (en tout cas de livres)

eh, moi moi !!

non, plus sérieusement (désolé si je me répète par rapport à certains sujets précédents ... que vous n'avez probablement pas parfaitement en tête : jusque là, tout va bien ) je me disperse, je procrastine et ne lâche rien !

"pourquoi l'italique ?
-- parce que, cher docteur, peut-être est-ce pathologique ?!
-- allons dont, c'est peut-être que vous manquez simplement d'organisation ? mon bon monsieur.
-- mmh, en y reflechissant je dirai qu'il s'agit plutot d'un choix de non-organisation ... oui ça résume bien le tout !
-- c'est donc que vous planifiez votre non-organisation : vous êtes donc organisé ?!
-- nenni, pas à moitié moins que je ne le serai en procrastinant le fait de ne pas évoluer dans une avancée parallèle et chaotique de mes différents projets !
-- ce qui rajoute finalement moitié plus de difficulté, moitié plus de retard le temps de se remettre à la page pour le projet en cours : êtes-vous à ce point partisans du surplace ?
-- oh vous savez, je suis en retard, voilà tout ..."

une explication moins absurde (mais tout aussi vrai) viendra !

Quand j'étais plus jeune, et que je commençais, péniblement, à apprendre à écrire et développer/comprendre/m'approprier mon univers, j'abandonnais beaucoup de textes. Je commençais sur un coup de tête, mais il n'y avait rien dans ces lignes qui méritait d'être approfondi, parce que les idées n'étaient pas encore tout à fait miennes, ni n'avaient suffisamment d'envergure. J'ai donc sur mon ordinateur un dossier complet qui s'appelle "Nouvelles inachevées". Sinon, j'écrivais de soit-disant "textes courts", à défaut de pouvoir en écrire de longs
Aujourd'hui, il me reste bien quelques inachevés (en dehors des reliquats de l'adolescence, donc, auxquels je ne reviendrai pas), mais c'est plutôt une question de circonstances et j'aimerais les terminer. Exemple, ma nouvelle sur le thème du silence, que j'ai abandonnée faute de temps :le délai étant dépassé, j'ai préféré me consacrer aux autres projets à deadlines. Mais j'aimerais bien y revenir, ça m'ennuie, maintenant, de ne pas terminer. Je pense qu'il y a deux raisons pour ne pas finir un texte: soit l'idée ne valait pas le coup, soit... la flemme. Je ne veux plus travailler comme ça.

Après, oui, je travaille sur plusieurs textes en même temps, car je suis incapable de fixer mon attention trop longtemps sur un seul d'entre eux. Je les travaille au gré des envies, quand je suis de mauvaise humeur et qu'en me relisant je trouve ça nul, je bosse sur un autre... Ça me permet de rester créative, en un sens. Et puis je n'ai jamais été le genre de personne studieuse et organisée qui fait les choses les unes après les autres. Si j'ai une idée pour un nouveau truc, je me lance! J'imagine qu'on peut voir ça comme de la dispersion, mais, dans la mesure où j'ai achevé plus de textes l'année dernière que je ne l'avais fait en dix ans, je pense que ça fonctionne bien

Je suis presque la même lectrice qu'écrivaine. En ce moment, je ne lis qu'un seul livre (Anita Blaaaake!) parce qu'avec l'usine je n'ai pas le temps. Je lis si peu dans ces moments, que si j'en lisais plusieurs à la fois je serais totalement perdue. Mais la plupart du temps, je choisis les univers en fonction de mon humeur, sauf pour les auteurs que j'adore plus que tout, et que je laisse accaparer mon attention le temps que dure leur livre