Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
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Frenzy
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Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
En guise d'illustration, tant du dossier que des ustensiles de style qui l'accompagnent, j'essaie depuis un moment de rédiger une nouvelle horrifique. Là où j'ai du mal c'est... à propos du scénario. Et vous en conviendrez, difficile d'écrire une nouvelle sans histoire
Mon problème découle de l'absence totale d'originalité de ce que j'ai commencé à écrire. En regardant Ça, l'adaptation téléfilmée du livre de Stephen King, j'ai compris que les mécanismes de la peur étaient à la fois très subtils et très simples, personnels et universels à la fois. Le Clown y incarne, d'après moi, la peur, somme et synthèse de toutes les autres. Je crois que pour réussir à écrire une bonne histoire d'horreur, il faut faire appel à ses propres angoisses, mais leur donner une dimension perceptible par tout le monde. Même si moi j'ai peur des enfants (oui, bon ), ce n'est probablement pas le cas pour vous ; et c'est pour cela que mon histoire ne peut pas fonctionner, je pense. Il faudrait parvenir à écrire une véritable histoire, et pas seulement raconter un cauchemar qui m'est propre.
Bref.
De quoi avez-vous peur?
Mon problème découle de l'absence totale d'originalité de ce que j'ai commencé à écrire. En regardant Ça, l'adaptation téléfilmée du livre de Stephen King, j'ai compris que les mécanismes de la peur étaient à la fois très subtils et très simples, personnels et universels à la fois. Le Clown y incarne, d'après moi, la peur, somme et synthèse de toutes les autres. Je crois que pour réussir à écrire une bonne histoire d'horreur, il faut faire appel à ses propres angoisses, mais leur donner une dimension perceptible par tout le monde. Même si moi j'ai peur des enfants (oui, bon ), ce n'est probablement pas le cas pour vous ; et c'est pour cela que mon histoire ne peut pas fonctionner, je pense. Il faudrait parvenir à écrire une véritable histoire, et pas seulement raconter un cauchemar qui m'est propre.
Bref.
De quoi avez-vous peur?
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Kalys, je ne sais pas comment tu fais, mais tes talents de télépathe me sidèrent !
C'est le sujet de mon prochain billet, qui se termine justement par cette question : de quoi avez-vous peur ?
Ça fait un bon moment que j'essaie également de rédiger une nouvelle d'épouvante, sans parvenir à retranscrire une bonne ambiance effrayante et tenir un suspense efficace.
Par contre, je ne suis pas tout à fait d'accord lorsque tu dis :
Je pense que le meilleur moyen d'écrire de l'épouvante est justement de partir de ses propres peurs, tant pis si elles peuvent paraître ridicules ou qu'elles ne touchent que toi. Je suis certain que les anatidaephobes peuvent raconter quelque chose de parfaitement effrayant. À mon avis, une bonne histoire d'horreur, c'est surtout une bonne ambiance, je suis sûr qu'il n'y a même pas besoin forcément d'un bon scénario (bon certes, ça aide).
Je réponds à ta question sur mon blog d'ici ce soir
C'est le sujet de mon prochain billet, qui se termine justement par cette question : de quoi avez-vous peur ?
Ça fait un bon moment que j'essaie également de rédiger une nouvelle d'épouvante, sans parvenir à retranscrire une bonne ambiance effrayante et tenir un suspense efficace.
Par contre, je ne suis pas tout à fait d'accord lorsque tu dis :
Il faudrait parvenir à écrire une véritable histoire, et pas seulement raconter un cauchemar qui m'est propre.
Je pense que le meilleur moyen d'écrire de l'épouvante est justement de partir de ses propres peurs, tant pis si elles peuvent paraître ridicules ou qu'elles ne touchent que toi. Je suis certain que les anatidaephobes peuvent raconter quelque chose de parfaitement effrayant. À mon avis, une bonne histoire d'horreur, c'est surtout une bonne ambiance, je suis sûr qu'il n'y a même pas besoin forcément d'un bon scénario (bon certes, ça aide).
Je réponds à ta question sur mon blog d'ici ce soir
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Tiens, c'est marrant, c'est une "phobie" dont j'ai récemment entendu parler pour la première fois, sur... bashfr. Comme quoi, tous les moyens sont bons pour apprendre
Ah oui, j'ai oublié d'en parler, j'ai acquis mes dons de télépathie en postant mon 666e message, c'est un don satanique, offert en remerciement pour mes bons services
Je pensais qu'il fallait au moins scénariser mon "cauchemar" pour donner au texte son originalité propre. Sans quoi, je crains que cela ne ressemble à un énième mauvais film d'horreur.
Mais maintenant que tu le dis, je crois que je vais complètement laisser tomber ce que j'étais en train d'écrire, pour rédiger ce qui a été, à l'origine, un réel cauchemar... Que j'ai fait il y a très longtemps, mais dont l'ambiance bizarre et malsaine m'ont longtemps poursuivie.
Ah oui, j'ai oublié d'en parler, j'ai acquis mes dons de télépathie en postant mon 666e message, c'est un don satanique, offert en remerciement pour mes bons services
Je pensais qu'il fallait au moins scénariser mon "cauchemar" pour donner au texte son originalité propre. Sans quoi, je crains que cela ne ressemble à un énième mauvais film d'horreur.
Mais maintenant que tu le dis, je crois que je vais complètement laisser tomber ce que j'étais en train d'écrire, pour rédiger ce qui a été, à l'origine, un réel cauchemar... Que j'ai fait il y a très longtemps, mais dont l'ambiance bizarre et malsaine m'ont longtemps poursuivie.
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Ouai, "anas", en latin, ça veut dire canard.
Un anachronisme, c'est un temps de canard.
L'anatomie, c'est l'ablation du canard...
Et un anaproxénète, c'est un mac donald
Un anachronisme, c'est un temps de canard.
L'anatomie, c'est l'ablation du canard...
Et un anaproxénète, c'est un mac donald
Frenzy- Conteur
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Date d'inscription : 09/05/2009
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Frenzy, tu es le roi pour faire dériver un sujet de conversation initialement intelligent vers le grand n'importe quoi... Si tu ne me faisais pas autant rire...
Mais... ... tu as de la chance!
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
... je ne suis pas dans la mouise (si je suis les théories de gradlon ) ... autant que j'essaie d'y réfléchir, je n'arrive pas à trouver de peurs conscientes !.. il me faudra donc imaginer ce qu'est la peur ? -> ... moui, ça devrait marcher !Kalys a écrit:Bref.
De quoi avez-vous peur?
@kalys : par cauchemar, tu veux dire que tu t'inspire d'un vrai rêve ?
@frenzy : tu as oublié analgésique : étude de l'influence des algues sur le canard (ana - canard ; alges - orthographe désuet pour algues, le a était originellement doublé, puis â, et la flemme collective lui a enlevé son chapeau ! ; et bien sûr le suffixe, qui donne son coté tout scientifique à ce mot !)
dje- Poète maudit
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Date d'inscription : 05/06/2009
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Et puis comme on écrit, y a aussi l'anaphore, avec comme suffixe le grec ancien phoros, "porter", soit la bouée canard.
Frenzy- Conteur
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Localisation : Rennes
Date d'inscription : 09/05/2009
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Et puis comme il y a quand même un vrai sujet dans ce thread, je rajoute que j'ai des tendances vexillophobe. Enfin, c'est pas vraiment une phobie. J'ai une haine féroce des drapeaux, mais c'est pas pour autant que j'en ai peur. Et c'est complètement irrationnel et ce n'est, finalement, connecté à rien de conséquent dans mon vécu... (Si si, je suis sérieux, là >< )
Et des chiens, aussi (enfin, certains chiens). Mais ça c'est beaucoup plus rationnel.
Et je connais énormément de filles qui ont une peur panique des araignées... Et des serpents.
Mais je trouve que, narrativement, les peurs les plus intéressantes sont celles qui sont plus proches du concept que du truc vraiment défni. La tension dans le Horla de Maupassant repose plus sur la peur de l'autre que sur la peur de l'homme invisible. L'impuissance (pas celle du viagra, hein) est un excellent vecteur de la peur. L'isolement aussi. L'inconnu. L'expectative. La rationalisation impossible... Y a aussi des choses qui annulent complètement la peur suggérée, comme les actes héroïques. Ça te pourrit une frousse, le courage.
Chez Clive Baker, dans hellraiser, le plus terrifiant, ce n'est pas tant les sénobites (tranquilles !) que l'absence de d'issue. Même si on meurt, on finit entre leur pattes, et de manière encore plus "évidente" que quand on est encore vivant. Dans Freddy, ce qui fait peur, c'est plus qu'on sait qu'on ne peut naturellement pas échapper au sommeil. Dans les deux cas, c'est ce qu'on pourrait considérer en temps normal comme un "soulagement" ou un refuge qui devient l'élément le plus terrifiant.
On peut rendre n'importe quoi terrifiant, mais à mon avis, c'est plus une question de contexte que de sortir les archétypes jungiens des trucs qui font peur. Enfin, c'est surtout que je trouve la première approche plus sympathique...
Et des chiens, aussi (enfin, certains chiens). Mais ça c'est beaucoup plus rationnel.
Et je connais énormément de filles qui ont une peur panique des araignées... Et des serpents.
Mais je trouve que, narrativement, les peurs les plus intéressantes sont celles qui sont plus proches du concept que du truc vraiment défni. La tension dans le Horla de Maupassant repose plus sur la peur de l'autre que sur la peur de l'homme invisible. L'impuissance (pas celle du viagra, hein) est un excellent vecteur de la peur. L'isolement aussi. L'inconnu. L'expectative. La rationalisation impossible... Y a aussi des choses qui annulent complètement la peur suggérée, comme les actes héroïques. Ça te pourrit une frousse, le courage.
Chez Clive Baker, dans hellraiser, le plus terrifiant, ce n'est pas tant les sénobites (tranquilles !) que l'absence de d'issue. Même si on meurt, on finit entre leur pattes, et de manière encore plus "évidente" que quand on est encore vivant. Dans Freddy, ce qui fait peur, c'est plus qu'on sait qu'on ne peut naturellement pas échapper au sommeil. Dans les deux cas, c'est ce qu'on pourrait considérer en temps normal comme un "soulagement" ou un refuge qui devient l'élément le plus terrifiant.
On peut rendre n'importe quoi terrifiant, mais à mon avis, c'est plus une question de contexte que de sortir les archétypes jungiens des trucs qui font peur. Enfin, c'est surtout que je trouve la première approche plus sympathique...
Frenzy- Conteur
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Age : 43
Localisation : Rennes
Date d'inscription : 09/05/2009
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
"De quoi avez vous peur ?"
Wow, vaste question. Sachant que la peur est un sentiment inspiré par l'angoisse de la souffrance et de la mort...
Déja, je me demandais si ce qui fait le plus peur n'est pas quelque chose qu'on ne peut pas voir, je veux dire, à partir du moment où l'imagination travaille, comme elle est propre à chacun et que vous avons tous nos peurs intrinsèques, ça permet de toucher beaucoup plus de gens que si le phénomène angoissant est connu d'entrée. (Exemple : Alien 1)
Je suis assez d'accord avec tout ce que décrit Frenzy. Tu veux savoir de quoi j'ai peur ? Ca se rapproche de ce qu'il dit. Sachant que je fais des cauchemars toutes les nuits depuis plus de dix ans, ce qui fout la trouille c'est l'absence d'issue, ou effectivement le doute à ce sujet. Dans mes cauchemars, je fuis pour échapper à quelque chose, mais je ne sais jamais quoi. Et je coirs que c'est ça le pire. A près bien entendu tu rajoutes l'ambiance glauquissime, etc...
Mais partir d'un cauchemar que tu as fait est à mon avis une excellente idée, étant donné que tu en as déjà le ressenti. C'est un peu comme décrire quelque chose qu'on a vécu, c'est moins dur que de partir de rien...
Wow, vaste question. Sachant que la peur est un sentiment inspiré par l'angoisse de la souffrance et de la mort...
Déja, je me demandais si ce qui fait le plus peur n'est pas quelque chose qu'on ne peut pas voir, je veux dire, à partir du moment où l'imagination travaille, comme elle est propre à chacun et que vous avons tous nos peurs intrinsèques, ça permet de toucher beaucoup plus de gens que si le phénomène angoissant est connu d'entrée. (Exemple : Alien 1)
Je suis assez d'accord avec tout ce que décrit Frenzy. Tu veux savoir de quoi j'ai peur ? Ca se rapproche de ce qu'il dit. Sachant que je fais des cauchemars toutes les nuits depuis plus de dix ans, ce qui fout la trouille c'est l'absence d'issue, ou effectivement le doute à ce sujet. Dans mes cauchemars, je fuis pour échapper à quelque chose, mais je ne sais jamais quoi. Et je coirs que c'est ça le pire. A près bien entendu tu rajoutes l'ambiance glauquissime, etc...
Mais partir d'un cauchemar que tu as fait est à mon avis une excellente idée, étant donné que tu en as déjà le ressenti. C'est un peu comme décrire quelque chose qu'on a vécu, c'est moins dur que de partir de rien...
Erkekjetter- Poète maudit
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Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
C'est marrant, ça je n'y arrive pas trop justement. Je parviens bien plus facilement à écrire sur quelque chose de totalement inédit.C'est un peu comme décrire quelque chose qu'on a vécu, c'est moins dur que de partir de rien
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Ouais, enfin j'ai du mal m'exprimer mdr. C'est sur que partir de la spaghetti party de chez ma tante le week end dernier, j'aurai du mal aussi
Ce que je voulais dire, c'est que par exemple, maintenant que j'ai eu un accident de bagnole en ayant écrasé à 60km/h le cul de la clio de mon meilleur pote qui conduisait juste devant moi, je pourrai mieux décrire ce que j'ai ressenti à ce moment précis (et après). Au niveau du ressenti, c'est plus facile de décrire quelque chose que tu as vécu... Ou alors t'es obligé de faire des recherches (plus facile d'écrire un roman contemporain qu'un roman historique qui se passe dans un village reculé de la france profonde à l'époque mérovingienne )
Ce que je voulais dire, c'est que par exemple, maintenant que j'ai eu un accident de bagnole en ayant écrasé à 60km/h le cul de la clio de mon meilleur pote qui conduisait juste devant moi, je pourrai mieux décrire ce que j'ai ressenti à ce moment précis (et après). Au niveau du ressenti, c'est plus facile de décrire quelque chose que tu as vécu... Ou alors t'es obligé de faire des recherches (plus facile d'écrire un roman contemporain qu'un roman historique qui se passe dans un village reculé de la france profonde à l'époque mérovingienne )
Erkekjetter- Poète maudit
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Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
@Dje : oui, il y a de cela quelques années, j'ai fait un cauchemar que je n'ai jamais oublié. Moins parce qu'il faisait peur, que parce qu'il était extrêmement malsain... Je pense qu'il ferait une bonne base d'écriture, notamment parce que je le pense relativement symbolique, et que j'ai une passion pour les symboles
@Frenzy : je suis entièrement d'accord avec ton analyse. Néanmoins, je pensais également à ces petites histoires horrifiques, comme ces "contes du crochet" qu'on se raconte sous la couette... Ils portent tout ce dont tu as parlé, mais leur base n'est pas du tout conceptuelle. C'est un équilibre entre les deux que j'aimerais trouver. Quelque chose à mi-chemin entre la basique histoire à faire peur toute enfantine, et un fond un peu plus élaboré.
@Erk : tu poses une question intéressante. N'y a-t-il, au fond, que la peur de la mort et de la douleur? Je serais tentée de répondre que tout se résume à ça, mais je vais y réfléchir
@Frenzy : je suis entièrement d'accord avec ton analyse. Néanmoins, je pensais également à ces petites histoires horrifiques, comme ces "contes du crochet" qu'on se raconte sous la couette... Ils portent tout ce dont tu as parlé, mais leur base n'est pas du tout conceptuelle. C'est un équilibre entre les deux que j'aimerais trouver. Quelque chose à mi-chemin entre la basique histoire à faire peur toute enfantine, et un fond un peu plus élaboré.
@Erk : tu poses une question intéressante. N'y a-t-il, au fond, que la peur de la mort et de la douleur? Je serais tentée de répondre que tout se résume à ça, mais je vais y réfléchir
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Je l'ai posé de manière un peu simpliste, mais à mon avis même par des chemins détournés, ça s'y rapporte tout le temps.
Erkekjetter- Poète maudit
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Date d'inscription : 17/11/2007
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Tiens, c'est curieux que je n'ai jamais répondu à ce sujet pourtant hautement intéressant ! Je pense que tout ce que vous avez dit est juste (ça, c'est constructif !). J'ai commencé à essayer d'écrire sur ce qui me faisait peur (cf Unheimelich, lisible sur http://malorielecritures.blogspot.com/ la promo, c'est fait !), et je continue. Le scénario est minime, comme le dit Gradlon, j'ai plus misé sur l'ambiance (essayé, en tout cas). Mais là je me lance dans une histoire mettant en scène un grand requin blanc (marrez-vous), et là ça entre dans une véritable trame narrative, parce que j'avais envie, parce que j'avais une idée. Le requin au fil des années est devenu, comme le clown de ça, le symbole de la peur pour moi (d'ailleurs je continue à faire, depuis maintenant à peu près 7 ans, des cauchemars récurrents avec cet animal que je rêve pourtant de rencontrer, et non, je ne suis pas folle ). C'est bien aussi de pouvoir concentrer ses peurs sur un objet, ça devient une sorte de totem. parce qu'au fond, si je rencontre un requin, ce sera probablement dans une cage pour l'observer. J'ai bien plus peur de la vieillesse, de perdre la tête, d'être malade (gravement, je veux dire), de perdre ceux qui me sont proches, de mourir dans la souffrance, etc. je crois que je me suis forgé ce totem, au moins ça me permet de l'attaquer. D'où pour moi l'utilité des films et des bouquins d'épouvante : matérialiser la peur, c'est pouvoir la contrôler.
Enfin, comment faire peur dans un récit, eh bien je crois qu'effectivement il faut parler de ce qui nous effraie nous. Après il y a un tas de choix narratifs possibles pour rendre cette peur. L'ambiance est plus que primordiale. Un bon scénario apporte de la crédibilité à l'histoire. Et surtout, pour moi la règle d'or c'est de rester dans la suggestion. Quand tout est révélé, l'attention se relâche. C'est comme ces films et ces livres où le héros visite le paradis ou l'enfer. Dès l'instant qu'il y entre et qu'on nous décrit le lieu, on n'y croit plus. la clé de l'épouvante, pour moi, c'est de pouvoir faire effleurer l'indicible. Et ce qui est indicible le reste. dès l'instant où on l'expose, on n'y croit plus, parce qu'aucun moyen d'expression, sinon la suggestion, ne lui rend justice. Et aussi parce que avoir peur, c'est être dans l'ignorance. c'est ne pas voir.
Enfin ne prenez pas ça comme des arguments sans appels, je réfléchis en même temps que j'écris
Voilà ! avez-vous avancé sur le chemin de l'épouvante depuis les dernières réponses ?
Enfin, comment faire peur dans un récit, eh bien je crois qu'effectivement il faut parler de ce qui nous effraie nous. Après il y a un tas de choix narratifs possibles pour rendre cette peur. L'ambiance est plus que primordiale. Un bon scénario apporte de la crédibilité à l'histoire. Et surtout, pour moi la règle d'or c'est de rester dans la suggestion. Quand tout est révélé, l'attention se relâche. C'est comme ces films et ces livres où le héros visite le paradis ou l'enfer. Dès l'instant qu'il y entre et qu'on nous décrit le lieu, on n'y croit plus. la clé de l'épouvante, pour moi, c'est de pouvoir faire effleurer l'indicible. Et ce qui est indicible le reste. dès l'instant où on l'expose, on n'y croit plus, parce qu'aucun moyen d'expression, sinon la suggestion, ne lui rend justice. Et aussi parce que avoir peur, c'est être dans l'ignorance. c'est ne pas voir.
Enfin ne prenez pas ça comme des arguments sans appels, je réfléchis en même temps que j'écris
Voilà ! avez-vous avancé sur le chemin de l'épouvante depuis les dernières réponses ?
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Marrant que tu reprennes justement ce sujet-là, parce que pas plus tard qu'hier, je me suis dit que j'allais tâcher d'écrire une nouvelle d'épouvante, histoire d'essayer d'écrire quelque chose, vu que ça fait p't'être 6 mois que j'ai rien rédigé du tout.
Tout ça parce que j'ai vu un film barkerien hier soir (Event Horizon, gentille série B avec quelques belles images totalement empruntées à Hellraiser, Alien et Shining). Voilà voilà, c'est tout.
Mais du coup, j'ai toujours le même problème de ne pas savoir faire peur ; mes récits d'horreurs débouchent toujours sur du fantastique "classique", pas du genre à mettre les foies. 'fin, je vais essayer un truc, faut juste que je trouve une idée exploitable.
Par contre, les requins... Pour moi c'est qu'un poisson, et les poissons, je les mange, alors bon.
Tout ça parce que j'ai vu un film barkerien hier soir (Event Horizon, gentille série B avec quelques belles images totalement empruntées à Hellraiser, Alien et Shining). Voilà voilà, c'est tout.
Mais du coup, j'ai toujours le même problème de ne pas savoir faire peur ; mes récits d'horreurs débouchent toujours sur du fantastique "classique", pas du genre à mettre les foies. 'fin, je vais essayer un truc, faut juste que je trouve une idée exploitable.
Par contre, les requins... Pour moi c'est qu'un poisson, et les poissons, je les mange, alors bon.
Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
C'est vraiment compliqué d'écrire un texte effrayant (sauf peut-être en regardant notre monde avec réalisme), je n'ai jamais réussi à le faire.
C'est probablement plus facile d'écrire sur un sujet qui fait peur à l'auteur, mais il faut que le thème abordé soit suffisamment large pour toucher tout le monde. Il y a donc sans doute une limitation au niveau de l'originalité des sujets pouvant donner lieu à l'écriture d'un texte effrayant...
Après, l'effroi se cache peut-être plus dans les détails et les ambiances que dans le thème abordé ? Peut-être cela serait-il intéressant d'imposer un thème et de voir ce que chacun en fait pour écrire un texte d'épouvante ?
C'est probablement plus facile d'écrire sur un sujet qui fait peur à l'auteur, mais il faut que le thème abordé soit suffisamment large pour toucher tout le monde. Il y a donc sans doute une limitation au niveau de l'originalité des sujets pouvant donner lieu à l'écriture d'un texte effrayant...
Après, l'effroi se cache peut-être plus dans les détails et les ambiances que dans le thème abordé ? Peut-être cela serait-il intéressant d'imposer un thème et de voir ce que chacun en fait pour écrire un texte d'épouvante ?
lamatyave8- Conteur
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Re: Epouvante sur Itinéraire Bis : La nouvelle d'horreur
Voilà une excellente idée Et hop, je la propose dans la rubrique L'Atelier
lamatyave8- Conteur
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