Adieu, donc, beaux chevaliers en armure blanche.

En ce moment, je suis un cours sur les rapports de concurrence et de complicité entre les arts, et spécifiquement entre littérature et musique. Un cours absolument passionnant, et qui remue des réflexions qui me sont propres, aussi je m'y sens comme un poisson dans l'eau (enfin sauf quand il s'agit de Mallarmé, qui est décidément quasiment imbuvable). Dans ce cours, j'ai trouvé cette belle citation qui me semble un peu triste, et que je veux m'appliquer à contredire, en prenant en compte les conditions de notre modernité, car je ne suis pas si naïve :
« Toute l’œuvre wagnérienne ne se construit-elle pas, précisément, sur les glorieuses ruines du système tonal dont elle devient l’apothéose ? Ainsi en irait-il du roman moderne –le dernier roman- qui édifie ses structures mouvantes avec le matériau ruiné de l’ancien, celui du réalisme, c’est-à-dire de la certitude […]. Depuis la mort de Dieu, c’est l’être lui-même dont l’émiettement, la dissolution, se prolongent sans fin. […]. Le nouveau roman n’est plus celui de la durée, mais au contraire de l’instant, fragile et sans ancrage. En fait, l’âge héroïque de la croyance est révolu, que ce soit en politique ou dans la sainteté, en littérature ou sur les champs de bataille. Adieu, donc, beaux chevaliers en armure blanche. »
La citation est de Robbe-Grillet, un nom qui fera frémir une certaine Linaka, mais tu admettras qu'il soulève des réflexions intéressantes, et bien formulées qui plus est.
Faut-il vraiment leur dire adieu ? La chute des idéologies et la mort de Dieu doivent-elles nous conduire à un "émiettement" ? La foi est-elle obsolète ?
(Mais oui, je pense à ça à 9h13 !

J'étais en train de me dire, "elle est pas nette celle-là, il est 10h et demi et je ne suis pas assez réveillée pour dire des choses intelligentes!"
Et finalement je m'aperçois que tu n'as pas écrit la dissertation à laquelle je m'attendais.

Moi, j'y répondrais après ma douche

Ca dépend en quoi tu as foi...