Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
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Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
Jean Christophe Grangé, Le Serment des Limbes.
Ne connaissant les autres œuvres de Grangé que de réputations, je pense néanmoins que le Serment des Limbes est dans la tradition de l’auteur. On peut facilement faire le rapprochement avec les Rivières Pourpres au niveau de l’intrigue et du style de personnages. Il s’agit d’un thriller fantastique bien ficelé qui tient très bien son lecteur en haleine.
Mathieu Durey, commandant de la Brigade Criminelle de Paris, en est le personnage principal. Son ami Luc, commandant des Stups, fait une incompréhensible tentative de suicide ; d’autant plus incompréhensible que Mathieu et Durey sont catholiques pratiquants. Luc se retrouve dans le coma et Mathieu décide de reprendre l’enquête de Luc, persuadé que celle-ci a un lien avec son suicide. Cela commence par un banal meurtre de dealer, mais l’enquête l’emmène très vite dans les confins du Jura, au pays des horlogers, où une jeune femme a été retrouvée morte. Son cadavre affiche en même temps les différentes étapes chronologiques de la décomposition ! Mathieu s’embarque alors dans une enquête qui dévoile un schéma d’ensemble toujours plus vaste et complexe ; un peu comme Mulder et Scully qui partent d’un fait divers et parviennent à la découverte d’un complot gouvernemental. Ici, pas question d’intrigues politiques, du moins pas comme on l’entend habituellement. Car c’est dans les luttes intestines de l’Eglise, et sa guerre avec son grand ennemi, Satan, que le combat va se jouer.
La force du roman, c’est le personnage de Mathieu, désespéré, cynique, en pleine crise théologique. Le roman restera fantastique jusqu’au bout, les explications rationnelles tenant parfaitement la route face aux hypothèses surnaturelles. Le suspense ne lâche pas l’histoire qui se déroule très vite, bourrée de surprises et de rebondissements, et bien que quelques retournements de situations soient prévisibles, on est dans l’ensemble assez bien manipulés. L’histoire est parfaitement crédible, bien documentée, et le sujet appuie sur beaucoup de points sensibles : la réalité ontologique du mal, le pouvoir de l’Eglise, le traumatisme des violences… J’ai été intriguée et fascinée par l’histoire qui me confrontait au mystère de la mort, et surtout de ce qu’il y a, après.
Je vous le conseille car c’est une bonne lecture, divertissante, mais pas seulement. On se pose des questions, on est parfois effrayé, souvent écoeuré. Seul bémol, ces pseudos surprises qui perdent tout leur effet puisque j’avais déjà deviné, ce qui fait paraître le personnage du policier un petit peu étourdi ; et peut-être quelques longueurs, ou plutôt l’impression que le roman se répète un peu. Peut-être l’auteur aurait-il gagné à épurer un peu. Cela donne l’impression par moment qu’il est perdu dans sa propre intrigue et cherche à en regagner la cohérence. Cette confusion est fort plausible pour le personnage de l’enquêteur, mais cela ne doit pas déteindre sur le roman. En dehors de cela, j’ai eu l’impression de lire un bon roman, pas un chef-d’œuvre, mais une bonne histoire qui tient la route et m’a convaincue.
Ne connaissant les autres œuvres de Grangé que de réputations, je pense néanmoins que le Serment des Limbes est dans la tradition de l’auteur. On peut facilement faire le rapprochement avec les Rivières Pourpres au niveau de l’intrigue et du style de personnages. Il s’agit d’un thriller fantastique bien ficelé qui tient très bien son lecteur en haleine.
Mathieu Durey, commandant de la Brigade Criminelle de Paris, en est le personnage principal. Son ami Luc, commandant des Stups, fait une incompréhensible tentative de suicide ; d’autant plus incompréhensible que Mathieu et Durey sont catholiques pratiquants. Luc se retrouve dans le coma et Mathieu décide de reprendre l’enquête de Luc, persuadé que celle-ci a un lien avec son suicide. Cela commence par un banal meurtre de dealer, mais l’enquête l’emmène très vite dans les confins du Jura, au pays des horlogers, où une jeune femme a été retrouvée morte. Son cadavre affiche en même temps les différentes étapes chronologiques de la décomposition ! Mathieu s’embarque alors dans une enquête qui dévoile un schéma d’ensemble toujours plus vaste et complexe ; un peu comme Mulder et Scully qui partent d’un fait divers et parviennent à la découverte d’un complot gouvernemental. Ici, pas question d’intrigues politiques, du moins pas comme on l’entend habituellement. Car c’est dans les luttes intestines de l’Eglise, et sa guerre avec son grand ennemi, Satan, que le combat va se jouer.
La force du roman, c’est le personnage de Mathieu, désespéré, cynique, en pleine crise théologique. Le roman restera fantastique jusqu’au bout, les explications rationnelles tenant parfaitement la route face aux hypothèses surnaturelles. Le suspense ne lâche pas l’histoire qui se déroule très vite, bourrée de surprises et de rebondissements, et bien que quelques retournements de situations soient prévisibles, on est dans l’ensemble assez bien manipulés. L’histoire est parfaitement crédible, bien documentée, et le sujet appuie sur beaucoup de points sensibles : la réalité ontologique du mal, le pouvoir de l’Eglise, le traumatisme des violences… J’ai été intriguée et fascinée par l’histoire qui me confrontait au mystère de la mort, et surtout de ce qu’il y a, après.
Je vous le conseille car c’est une bonne lecture, divertissante, mais pas seulement. On se pose des questions, on est parfois effrayé, souvent écoeuré. Seul bémol, ces pseudos surprises qui perdent tout leur effet puisque j’avais déjà deviné, ce qui fait paraître le personnage du policier un petit peu étourdi ; et peut-être quelques longueurs, ou plutôt l’impression que le roman se répète un peu. Peut-être l’auteur aurait-il gagné à épurer un peu. Cela donne l’impression par moment qu’il est perdu dans sa propre intrigue et cherche à en regagner la cohérence. Cette confusion est fort plausible pour le personnage de l’enquêteur, mais cela ne doit pas déteindre sur le roman. En dehors de cela, j’ai eu l’impression de lire un bon roman, pas un chef-d’œuvre, mais une bonne histoire qui tient la route et m’a convaincue.
Re: Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
Cela doit être difficile d'avoir assez de recul par rapport à son histoire, et de s'apercevoir que ce qu'on a mis si longtemps à ficeler sera prévisible pour le lecteur... Les écrivains de romans policiers, ça m'impressionne toujours! Je note le livre dans mes tablettes, faudra que tu me le prêtes, un jour!
Re: Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
Le nom des protagonistes...
Luc et Mathieu, les évangiles... Ça m'étonnerait que ce soit un hasard.
Mais en fait les histoires de conspiration religieuse sur fond de manipulation satanique, ça me gonfle un max. (Ceci dit, je n'ai pas lu le bouquin... on ne sait jamais, ça pourrait quand même me plaire.)
Luc et Mathieu, les évangiles... Ça m'étonnerait que ce soit un hasard.
Mais en fait les histoires de conspiration religieuse sur fond de manipulation satanique, ça me gonfle un max. (Ceci dit, je n'ai pas lu le bouquin... on ne sait jamais, ça pourrait quand même me plaire.)
Re: Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
Ah d'accord, j'avais pas percuté
J'ai jamais lu ce genre d'histoire, en fait, et ce qui m'intéresse, c'est comment la fiction s'empare des mythes, donc... De toute façon, à part les histoires de gosses de riches dépressifs, tout m'intéresse
J'ai jamais lu ce genre d'histoire, en fait, et ce qui m'intéresse, c'est comment la fiction s'empare des mythes, donc... De toute façon, à part les histoires de gosses de riches dépressifs, tout m'intéresse
Re: Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
Ca veut dire que tu as détesté Hell de Lolita Pille mdr
Erkekjetter- Poète maudit
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Date d'inscription : 17/11/2007
Re: Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
A vrai dire, je ne l'ai pas lu
Mais je suis persuadée que tout ce qui pourra s'écrire sur le sujet, ne fera que répéter l'oeuvre de Bret Easton Ellis, qui avait le bon goût de manier le cynisme, contrairement à ces jeunes geignards
Mais je suis persuadée que tout ce qui pourra s'écrire sur le sujet, ne fera que répéter l'oeuvre de Bret Easton Ellis, qui avait le bon goût de manier le cynisme, contrairement à ces jeunes geignards
Re: Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
Ouh la chez Lolita Pille c'est même plus du cynisme, c'est carrément du mépris... Mais t'es pas la seule à me dire ça. J'ai du être le seul âne à me faire embrigader la dedans, pourtant j'adore Easton Ellis.
Erkekjetter- Poète maudit
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Date d'inscription : 17/11/2007
Re: Le Serment des limbes - Jean Christophe Grangé
Je ne crois pas qu'il y ait de Jean et de Marc, mais effectivement le choix des prénoms n'est absolument pas un hasard, je pense.
Il faut aimer ce genre d'histoire, tout ce que je dis c'est que Grangé est un bon raconteur, après le sujet peut souler
Il faut aimer ce genre d'histoire, tout ce que je dis c'est que Grangé est un bon raconteur, après le sujet peut souler
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